Les papillomavirus : un vaccin pour les filles et les garçons

Par Docteur Catherine Solano
Médecin sexologue et journaliste médicale, le Docteur Catherine Solano est expert Santé Carte Blanche Partenaires.

Malgré leur joli nom qui ressemble aux papillons, les papillomavirus sont des virus pouvant entraîner des cancers. Au total, en 2015 par exemple, on estimait en France à plus de 6 300 le nombre de nouveau cas de cancers en lien avec les papillomavirus, dont 3 000 cas de cancers du col de l’utérus. Or, il existe un vaccin permettant de les éviter.

Quels cancers sont liés aux papillomavirus ?

Les cancers du col de l’utérus sont tous liés aux papillomavirus, tout comme 23 % des cancers de la vulve et du vagin. Et les hommes sont également concernés, puisque 91 % des cancers de l’anus sont liés aux papillomavirus et 27 % des cancers du pénis ainsi que des cancers de la gorge et de la bouche peuvent aussi être liés à ces virus (entre 4 et 34 % des cancers selon le type de localisation).

Comment se transmettent les papillomavirus ?

Ce sont des virus sexuellement transmissibles qui se transmettent très facilement et très fréquemment : 80 % des femmes et des hommes y sont exposés un jour, et surtout au tout début de leur vie sexuelle.

Il faut dire qu’ils sont également transmissibles par le contact peau à peau (même sans pénétration) et que le préservatif n’en protège donc qu’incomplètement.

Dans 10 % des cas, les virus cancérigènes ne sont pas éradiqués par l’organisme (surtout si l’on fume) et déclenchent un cancer au bout de 10 à 30 ans.

Quel vaccin ?

Le vaccin actuel protège contre les infections à de nombreux papillomavirus, les HPV 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58, en cause dans 90 % des cancers du col de l’utérus, 80 % des cancers de l’anus ainsi que 90 % des verrues ano-génitales (condylomes).

La vaccination consistant en deux injections espacées de 6 à 13 mois est recommandée pour les jeunes filles est de 11 à 14 ans en prévention du cancer du col de l’utérus, de l’anus, de la vulve et du vagin.

Depuis le 1er janvier 2021, elle est également recommandée aux garçons, près d’un tiers des cancers liés aux papillomavirus touchant les hommes.

La vaccination reste possible entre de 15 et 19 ans, mais elle nécessite alors 3 injections, la 2ème ayant lieu deux mois après la 1ère, la 3ème six mois après la 1ère. Attention, le vaccin ne protégeant pas contre 100 % de ces virus, il est recommandé de continuer le dépistage en particulier pour détecter très tôt les cancers du col de l’utérus chez les femmes.

Le vaccin a prouvé son efficacité !

Des études montrent que le taux de personnes infectées par les HPV à l’origine des cancers peut être divisé par plus de 10 grâce à la vaccination.

Sources :

– Santé Public France – Infections à papillomavirus – https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-prevention-vaccinale/infections-a-papillomavirus

– La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) étendue aux garçons https://www.ameli.fr/assure/actualites/la-vaccination-contre-les-papillomavirus-humains-hpv-etendue-aux-garcons

– OMS Papillomavirus Humain et cancer du col de l’utérus. Aide-mémoire n°380

– https://papillomavirus.fr/sinformer/cancers

Ce contenu vous intéresse ? Partagez-le :

Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut