Maladies de la macula : quels traitements ?

Même si la recherche avance, toutes les atteintes maculaires ne peuvent malheureusement pas faire l’objet d’un traitement. En cas d’absence de prise en charge thérapeutique, la rééducation visuelle joue un rôle essentiel pour permettre aux patients de rester autonomes le plus longtemps possible.

Les traitements contre la DMLA

S’il n’est aujourd’hui pas possible de guérir la DMLA, il est possible, dans la plupart des cas de DMLA exsudatives, d’en ralentir l’évolution. A ce jour, les DMLA exsudatives peuvent bénéficier de traitements actifs, qui doivent démarrer, dans la mesure du possible, moins de 10 jours après le diagnostic pour éviter ou ralentir au maximum la perte irréversible de vision. Les traitements sont adaptés au cas par cas et dépendent notamment du type et de la sévérité de la DMLA.

Il peut s’agir :

  • dans une grande majorité des cas, d’injections de médicaments « anti-VEGF » dans le vitré de l’œil pour freiner la prolifération des néovaisseaux ;
  • et plus exceptionnellement, de traitements combinés associant anti-VEGF et Laser.

Quel que soit le traitement, un suivi ophtalmologique régulier des patients est nécessaire (acuité visuelle, fond d’œil, OCT voire angiographie) afin de définir le rythme thérapeutique qui convient le mieux à chaque patient, puis de dépister et traiter les rechutes sans tarder.

Les traitements contre la maculopathie diabétique

Seule la forme la plus courante (à savoir la maculopathie œdémateuse) peut être traitée. La régulation des facteurs de risque (hypertension et hyperglycémie) peut parfois suffire à la faire disparaître. D’autres traitements peuvent sinon être proposés (photocoagulation au laser, traitement chirurgical, injection intravitréenne de corticoïdes, injection intravitréenne d’anti-VEGF).

Les traitements contre la maculopathie myopique

Seuls les néovaisseaux peuvent être traités. Il n’existe malheureusement pas de traitement pour prévenir ou guérir les ruptures de la membrane de Bruch ou pour réduire le développement de l’atrophie.

Concernant les néovaisseaux, le traitement par photothérapie dynamique et les injections intravitréennes d’anti-VEGF (comme dans la DMLA) ont démontré leur efficacité. Le plus souvent, une à deux injections s’avèrent suffisantes pour cicatriser les néovaisseaux, soit bien moins que dans le cas de la DMLA. Néanmoins, des récidives restent possibles nécessitant un retraitement immédiat, d’où l’importance d’une surveillance régulière.

La rééducation basse vision Dans le cas où un traitement ne serait pas possible ou suffisamment efficace, la rééducation visuelle joue un rôle essentiel. Elle permet aux patients souffrant d’une atteinte maculaire d’optimiser leur vision résiduelle (vitesse de lecture, écriture…) et de choisir des dispositifs d’aide (loupes, filtres…) pour conserver la meilleure autonomie et qualité de vie possibles.

Cet article a été écrit par le Docteur Bruno Assouly.

Pour plus d’informations sur les Journées de la Macula
Rendez-vous sur https://www.journees-macula.fr/ et trouvez en un clic, le centre le plus proche de chez vous. Certains centres proposent des plages de rendez-vous, d’autres organisent des journées portes ouvertes.

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