Sécuriser parcours de soins

Sécuriser le parcours de soins des patients : la nécessaire alliance complémentaire santé / pharmacien d’officine

La crise sanitaire que nous traversons a eu pour conséquence une désertion des cabinets médicaux par une majorité des Français. Médecins indisponibles, peur de la contamination, volonté naturelle de laisser sa place aux cas les plus urgents… Les raisons sont multiples, mais peuvent avoir de graves conséquences sur la santé et le bien-être des patients.

Le recours à l’automédication en est une, à l’heure où 80% des Français déclarent recourir à cette pratique, essentiellement en s’appuyant sur les conseils de leur entourage (63%) ou les sites spécialisés santé (43%)[1]. Se servir librement dans son armoire à pharmacie en cas de douleur ou de symptômes bénins est devenu si naturel, qu’on en oublie que les médicaments ne sont pas des produits de consommation et que ceux-ci peuvent avoir des effets indésirables ou des interactions avec un traitement en cours. Elle est aussi une manière rapide, simple et efficace de se soigner, alors qu’il est de plus en plus difficile d’obtenir une consultation chez un généraliste : 6 jours d’attente en moyenne[2].
En parallèle, les complémentaires santé ont intégré des garanties « automédication » à leurs contrats, ouvrant aux assurés, sur la base d’un forfait annuel, une prise en charge complète des médicaments non remboursés par la Sécurité sociale. Garanties peu utilisées car méconnues des assurés.

Aller plus loin dans la sécurisation du parcours de soins des patients.
Garantir aux assurés un accès aux soins est une chose, sécuriser leur parcours de soins en est une autre.
Il est un professionnel de santé qui connaît parfaitement les médicaments, qui sait évaluer l’état d’un patient en fonction de symptômes et qui sait lui dispenser le traitement adéquat. Ce professionnel de santé, nous pouvons nous y rendre sans rendez-vous, à n’importe quelle heure de la journée, 7 jours par semaine, y compris les jours fériés. Ce professionnel de santé peut nous vacciner contre la grippe, prendre notre tension, réaliser un test d’angine. Ce professionnel de santé, c’est le pharmacien d’officine.
Expert du médicament, ses missions se sont élargies au fil des années. Sa connaissance des patients en fait un remède redoutable contre l’automédication et ses dérives (mauvaise attribution, surdosage,…).
Le défi qui se pose à nous aujourd’hui est de transformer l’automédication en médication accompagnée par le conseil du pharmacien, c’est-à-dire de rendre systématique le passage en officine pour des épisodes de soins qui peuvent engendrer la prise de médicaments sans ordonnance. Pour le relever, il est indispensable :
– De valoriser, auprès des assurés, les garanties « remboursement des médicaments sans ordonnance » présentes dans les contrats. Garanties méconnues ou utilisées à mauvais escient par les assurés.
– De simplifier les démarches administratives et de mettre le digital au profit de la relation tripartite patient / pharmacien / complémentaire santé par la prise en charge des médicaments sans ordonnance via le tiers payant
– De positionner le pharmacien comme l’expert du médicament et du conseil pour les soins de premier recours.
C’est la combinaison de ces 3 propositions qui garantira la sécurisation du parcours de soins.


[1] Sondage Harris Interactive pour l’Afipa – 2018
[2] Etude DREES – octobre 2018

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